mercredi 28 avril 2010

Tant de moi s'est écorché, mais la fièvre s'est apaisée Amandine Bourgeois




Combien de fois avais je monté ces marches? combien d'anonymes? combien de verres, de degrès? J'avais voué quelques années de jeunesse à cette décadence embourgeoisée, étalage de peau et d'indécence. Il entra dans ma vie... Je ne m'égarais plus de nuit desormais, je ne laissais plus l'ivresse me prendre. J'espérais, dur comme fer; j'étais soleil, belle de jour. A tort... J'avais troqué mes insomnies contre ses douleurs, lui l'écorché-mort. Son nom enfermait plus de vices à mon coeur qu'un fix de méthadone. Je n'avais pas réalisé, je n'avais pas su mesurer l'ampleur de la catastrophe, le danger de la fusion. L'érosion physique m'achevait un peu plus chaque matin, sclérosée, asthénique. Je vivais mes nuits de journée, amorphe et larmoyante. Prise d'une douleur tacite, je m'étais noyée au fond de gouffres insondables, hors de portée. Je m'étais pendue haut et court, à son cou.
Je re nais de mes cendres, à l'approche des beaux jours, en quittant nos toujours. Je n'avais jamais trouvé l'air si tendre, si doux, amoureux.

vendredi 23 avril 2010

Oh thérapy can U please fill the void? am I retarded or just overjoyd?


image : la petite soeur

" il est vrai que nous devons penser au bonheur d'autrui, 
mais on ne dit pas assez que ce que nous pouvons 
faire de mieux pour ceux qui nous aiment, c 'est
encore d'être heureux."

Je tente désespérément d'échapper a mes vielles habitudes, et ,inexorablement, je retombe dans mes frasques, dépossédée et inerte, l'air de rien. Une sorte de névrose romantique semble me retenir, m'empéchant d'exprimer la moindre once de joie; la moindre bribe de bonheur. Non qu'ils me manquent, du moins pas en ces journées d'hiver. Mes mots ne peuvent dépeindre que les douleurs et les peines, l'amertume, l'aigreur. Je rencontre ma prose dépréssive a chaque coin de page blanche, au bout de chaque plume. Ce n'est que pour dire 'Je te hais', ' Tu me manques', ou encore 'Je souffre' que les lettres acceptent de prendre place dans ma tête, comme si une douleur léthargique règnait au fond de mon petit corps. Et que l'alcool coule, pour soigner les maux sur mes lèvres. Mon encre est désespérément sombre, couleur nuit, comme si le jour avait cessé d'être. Et que mes doigts glissent avec une mélancolique ardeur, que mes portées tombent, que mes notes pleurent... J'ai le souvenir de sourires bien trop chargés de larmes, de mots étranglés par le désarroi, d'insomnies glaciales et destructrices, de centaines d'heures de vide. C'est comme si un apprentissage au bonheur était nécéssaire, l'adoption d'une ligne de conduite indispensable a l'acquisition de ce sentiment si fragile, trop éphémère quelques fois. Comme si il fallait un mode d'emploi pour etre capable de le préserver, de le manipuler sans le briser... Je n'ai pas lu l'intégralité de ce guide vraisemblablement, je n'ai pas saisi la totalité des caractéristiques. Peut y a t'il des aptitudes a être heureux? Peut être que l'inné et l'acquis sont complémentaires dans cette tache? Je sais sourire, le coeur en joie, le corps libéré. Mais je ne sais pas le dire, ou même l'écrire. Je ne sais pas donner une forme a ce sublime sentiment, a cet extase. Mon bonheur le plus familié resta longtemps celui de l'état de transe, de défonce intensive. Les paradis artificiels étaient la seule façon de palier a mon incapacité totale a apprécier les choses simples, tourmentée par un je ne sais quoi, une masse informe au creux de ma cage thoracique, me pesant sur le coeur et les poumons. Je ré-apprend, lentement mais surement, comme sortie d'une longue convalescence, d'un coma des sens. On me ré-apprend.

dimanche 28 février 2010

I loved you, the best way I know how...


J'entend ta voix dans tous les bruits du Monde.
Paul Eluard

J' ai laissé mon ame s'échouer au large de tes côtes, vagabonde en mal d'amour. Dans tes océans d'amertume, j'ai cherché le calme et la paix, et je suis allée jusqu'à me croire soleil dans ton ciel de colère. Rien n'a su éreinter mon inconditionnel, ni tes folies passagères, ni tes phalanges amorphes, endolories à ne plus etre capables de caresses. Ma plume s'est fêlée sur ce coeur que la vie a faite d'érain, t'imposant hécatombes et larmes, deuil d'orgueil , d'ames. J'ai cru desceller quelques étoiles dans tes nuits, quelques râles d'espoir dans ton souffle, lorsqu'il ose s'aventurer près de ma nuque. Moi la candide, moi l'affable...

vendredi 26 février 2010

Paris, ligne 8. Arrêt : Les Filles du Calvaire.



Des suites de mots, d'images.
Une vie.